La première crêpe Suzette aurait vu le jour en 1896 dans les cuisines du Grand Hôtel de Monte Carlo, dirigées par l’illustre chef Auguste Escoffie pour un dîner servi au Prince de Galles, futur roi Edouard VII.
Dans la recette originale la crêpe n’est pas flambée, elle est baignée dans une sauce onctueuse à base de sucre caramélisée, jus d’orange (ou de mandarine, le débat persiste… Mais pour ma part, je choisis les oranges parce qu’en février, pour la chandeleur, elles sont bien meilleures), les zestes et la liqueur.
Le choix de la liqueur dépend de vos envies ou de votre cave, mais, par déontologie à la recette originelle, nous sommes plus sur un curaçao. Et NON, je ne vous parle pas d’un alcool bleu, synonyme de vos premières expériences alcoolisées qui transformeraient vos crêpes Suzette en Grand Schtroumpf, je vous rappelle que le curaçao a pour définition « Liqueur à base d'eau-de-vie, de sucre et d'écorces d'orange amère macérées. » Le bleu c’est juste pour certaines marques, pour le fun et le côté sympa des cocktails, mais le fond et la vérité de la liqueur sont dans l’amertume des écorces d’oranges.
Alors que mettre dans la sauce de la crêpe Suzette ? Qui dit recette française, dit alcool français.
Donc Cointreau ou Grand Marnier ?
Retour aux bases : Le « Cointreau » est un triple sec. Une base d’alcool neutre et aromatisée d’écorces d’oranges, douces et amères, de différents pays.
Le « Grand Marnier », a une couleur brun orangé due au Cognac. Il est à base de Cognac, aromatisé d’écorces d’oranges amères. En ce sens le Grand Marnier est plus un curaçao qu’un Triple Sec.
Pour ma part la crêpe Suzette, c’est avant tout un grand bonheur (j’avoue, en tant que Bretonne, même si elles ne sont pas Breizh, j’aime les crêpes !). Ensuite j’aime le côté origine, mon choix se porte donc sur Grand Marnier et non flambées. Comme celles que j’ai eu la chance de déguster lors d’un déjeuner à Château Haut Bailly ou plus récemment à la Coupole à Paris.
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